Impressions de Vladigerov par Etsuko Hirose – Sortie le 15 octobre 2021

« Une œuvre comme celle-ci n’est écrite qu’une fois tous les cent ans ! » Telle fut la déclaration de Dmitri Chostakovich à l’issue de l’écoute de la grande symphonie « Poème juif opus 47 » (1950) de Pancho Vladigerov. Admirée par ses éminents confrères grands compositeurs, tels Richard Strauss, Aram Khachaturian ou Dmitri Chostakovich, la musique de Vladigerov, multicolore, imaginative et débordante de vie a su mêler astucieusement les éléments de la musique occidentale, le jazz, la musique hollywoodienne à la musique populaire bulgare. Pour le chef d’orchestre et critique musical Tz.Tzankov, « Cette passion sauvage et effrénée, avec laquelle Vladigerov galvanise et tient dans un état électrisé même l’auditeur le plus incapable d’immersion artistique. Comme s’il saisissait des sons enflammés avec ses deux mains et les lançait avec ses dons de génie dans l’âme de l’auditeur…» Aussi convaincant qu’infatigable, Vladigerov, un jour, s’installa au piano devant Chostakovich et joua les quatre concertos qu’il avait composés (à l’époque son cinquième concerto n’avait pas encore vu le jour), sans s’interrompre, arrangeant la partie d’orchestre pour piano seul. Quand il eut terminé, il continua de jouer d’autres œuvres orchestrales… Personnage captivant, illuminé de joie et enflammé d’énergie, Vladigerov créa un univers bien à lui, explorant l’immense potentiel orchestral du piano.